Gestion
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Modalités d'organisation (I) |
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Lorsque les initiateurs conçoivent et dirigent sciemment une affectation transitoire, il convient de définir des modalités d'organisation en fixant les tâches et compétences de chacun d'une manière appropriée. | ||
Affectation transitoire classiquePresque toutes les expériences d'affectation transitoire sont nées de l'initiative de quelques utilisateurs intéressés, qui ont demandé spontanément à pouvoir louer des locaux. Pour peu qu'ils aient répondu à cette demande, les propriétaires ont pu dégager un certain revenu de cette solution provisoire. En revanche, ils se sont en général peu préoccupés de réfléchir à la manière de la mettre en œuvre. Si cette solution a généré, de manière fortuite, des effets positifs (p. ex. développement du site ou plus-value sociale), c'est grâce aux réseaux de locataires constitués, selon l'adage qui veut que « qui se ressemble s'assemble ». En d'autres termes, les premiers occupants ont attiré des personnes de même appartenance, formant spontanément un groupe, qui a pu conférer une certaine image au site et forger une identité dont le rayonnement s'étend à la région. |
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L'absence de gestion présente un danger: des activités transitoires peuvent s'implanter de manière spontanée sur le site, à la manière d'un cheval de Troie. Ainsi, la dynamique propre de ces activités risque de faire évoluer le site dans une direction divergeant des intentions des propriétaires, voire allant à l'encontre de ces dernières. De telles situations se terminent parfois de manière abrupte ou perdurent pendant de longues années émaillées de conflits. |
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Gestion rudimentaireDeux types de situations peuvent se présenter: soit ce sont les propriétaires qui prennent les affaires en main, soit ce sont les acteurs du terrain. On pourrait imaginer un gestion conjoint, qui permettrait probablement d'éviter certains conflits, mais le cas ne s'est jamais présenté jusqu'ici. |
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Gestion par le propriétaireLe propriétaire est conscient qu'à partir du moment où les activités d'origine cessent, une longue période de réflexion et d'études s'ouvre. Pour combler le vide durant cette période, il décide de louer provisoirement les locaux, mais choisit ses locataires en fonction d'une intention bien précise. Or sélectionner les locataires de manière attentive et ciblée constitue une forme rudimentaire de gestion. |
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Gestion par les acteurs du terrainLorsque, en lieu et place d'utilisateurs individuels, c'est un groupement ou une association qui s'adresse au propriétaire, il peut arriver que ce soit lui ou elle qui organise les sous-locations en fonction de ses propres objectifs. Le propriétaire est souvent au courant de ces objectifs, et il accepte de remettre ses tâches de gestion au groupement ou à l'association de locataires, ce qui n'est pas forcément un inconvénient. Au contraire, il peut parfois bénéficier des compétences très pointues des locataires en matière de culture, d'organisation sociale ou d'aménagement du territoire. Ce modèle comporte un risque: le propriétaire peut vouloir reprendre unilatéralement la direction des opérations à un moment donné, générant des conflits. Pour éviter qu'une telle situation ne se présente, il est conseillé de clarifier le plus tôt possible – au mieux dès le début du processus – la démarche prévue pour amorcer la transformation du site à long terme. |
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Gestion par la communeEn tant qu'autorité d'octroi des autorisations, la commune est nécessairement associée au gestion d'une affectation transitoire d'une friche industrielle située sur son territoire. Elle peut assumer cette responsabilité plus ou moins en connaissance de cause, en fonction de son savoir en matière d'affectations transitoires et leurs effets potentiels. Si la commune s'engage sur les questions de fond dès le début du processus, elle disposera d'une assez grande marge de manœuvre, dans les cas où cette marge existe; celle-ci sera en revanche faible si ses compétences en matière d'aménagement du territoire ne sont pas mises à contribution. |
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