Survol
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Problèmes connus (II) |
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Absence de plus-valueUne affectation transitoire peut rester une affaire de location au sens strict du terme. Si tel est le cas, sa seule utilité sera de générer des revenus: elle n'apportera pas d'autre plus-value. Pour générer ces plus-values (conférer une image de marque au site, le revaloriser et le redynamiser), il est indispensable de planifier activement les opérations, en fonction d'objectifs précis et à un stade précoce du projet. Il s'agit au moins d'obtenir une mixité intéressante de locataires, de manière à révéler les potentiels cachés. |
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Pérenniser les activités transitoiresL'expérience montre que les affectations transitoires peuvent avoir une incidence tout à fait positive, tant au plan social qu'économique, et qu'elles peuvent générer pour la collectivité une plus-value qu'il n'est guère possible d'évaluer à l'avance. Parfois, les activités transitoires font évoluer le site dans une direction différente de celle prévue initialement. Cette situation n'est pas forcément gênante; au contraire, elle peut avoir des effets bénéfiques dont il convient de profiter. D'une part, le propriétaire peut repenser ses projets en tenant compte du rayonnement positif du site, de sorte à renforcer son image de marque et sa mise en valeur; d'autre part, il peut se baser sur les nouveaux calculs de rentabilité pour faire évoluer sa stratégie sur l'avenir du site. En effet, il se pourrait qu'il soit plus rentable de pérenniser ou prolonger les activités transitoires que de réaffecter le site ou de raser les bâtiments pour en reconstruire de nouveaux. Le propriétaire peut aussi étudier la possibilité de rénover progressivement les bâtiments existants et d'adapter les loyers en conséquence. |
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Nuisances et vandalisme secondaireLes entreprises offrant des divertissements (bars musicaux, clubs, salles de concert) viennent souvent s'installer dans les friches industrielles, en raison des locaux vastes et relativement bon marché offerts. Si les activités qu'elles proposent répondent à un besoin essentiel de la population, celles-ci peuvent aussi augmenter les nuisances sonores pour les habitants des quartiers voisins (bruit généré par la musique et sources de bruits « secondaires »). Il faut retenir de ce constat que ces nuisances ne sont a priori pas illégales; il s'agit pourtant de les faire évaluer en détail par un spécialiste compétent. Pour éviter tout conflit avec les riverains, il est recommandé de prendre contact avec eux très tôt dans le processus, et de tenter de les convaincre des avantages à voir le site reprendre vie. Il s'agit aussi de les associer aux réflexions et aux travaux de remise en valeur du site. |
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Il peut aussi arriver qu'avec l'accroissement de la notoriété du site et l'augmentation du nombre de visiteurs, un phénomène de vandalisme secondaire apparaisse, sous la forme d'abandon de déchets dans la rue (littering) ou de dépôts illégaux d'ordures – toutefois sans commune mesure avec la situation d'un site laissé à l'abandon. Il s'agit certes d'un problème de société contre lequel il est difficile de lutter. Cependant, dans le cas d'une friche industrielle, on peut y remédier: la meilleure manière de le faire est justement d'implanter sur le site des activités qui assurent une présence sur place, générant un certain contrôle social. Le cas échéant, il est avisé de s'accorder avec tous les partenaires pour mettre en œuvre un concept commun de collecte et d'élimination des déchets. |
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Supprimer les barrières mentalesLes projets de vie des propriétaires de sites diffèrent souvent de ceux des utilisateurs transitoires. En effet, les impératifs des plans commerciaux ou la culture d'entreprise conservatrice des premiers se heurtent à l'ouverture d'esprit, à la créativité, et à la spontanéité des seconds. A cela s'ajoutent des visions du monde diamétralement opposées ou une crainte face à des valeurs esthétiques divergentes. Ces différences constituent autant de barrières mentales susceptibles d'entraver la collaboration entre les parties, voire de faire échouer un projet d'affectation transitoire. Pour pallier ces difficultés, il convient que chacune des parties en présence fasse preuve d'ouverture, soit disposée à dialoguer, et ne se laisse pas entraîner dans des jeux de pouvoir. Pour abaisser les barrières mentionnées et arriver à un consensus, il convient de clarifier les intérêts et les attentes des deux parties. Il s'agit également de prendre conscience, des deux côtés, des possibilités qu'offre une affectation transitoire pour parvenir à une situation « gagnant-gagnant ». |
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Imposer par le haut vs. laisser faire par le basPar le passé, certains propriétaires de sites ou promoteurs décidèrent d'implanter volontairement certaines activités transitoires sur une grande friche (c.-à-d. qu'ils l'ont imposé par le haut). A cette fin, ils mandatèrent une entreprise internationale spécialisée dans l'événementiel; malgré les efforts consentis, il ne fut pas possible de restituer une vie sociale au site, ni de le revaloriser, et l'opération se solda par un échec retentissant et coûteux. Si l'objectif est de valoriser un site et de le dynamiser, il est indispensable de collaborer avec des partenaires locaux. Recelant des potentiels latents, seuls les petits réseaux locaux peuvent déployer les énergies nécessaires et apporter des qualités véritablement durables au site, à condition qu'on leur laisse une marge de manœuvre suffisante. Il s'agit donc de laisser « la base » agir. |
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