Finances
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Loyer (II)
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Frais accessoires ordinaires
Il est impératif de distinguer les frais accessoires du loyer net. En règle générale, ces frais se composent des éléments suivants:
- frais de chauffage
- frais de production d'eau chaude
- taxes d'eau et taxes d'épuration
- frais de conciergerie
- frais liés à la maintenance (ascenseurs, monte-charge, etc.)
- frais de nettoyage des cages d'escaliers
- frais d'électricité pour l'éclairage des espaces communs
- émolument d'utilisation du réseau câblé
- frais administratifs
Ne font pas partie des frais accessoires:
- impôts
- primes d'assurance immobilière
- taxes de raccordement (réseau câblé, égouts, etc.)
- taxe d'évacuation de l'eau de pluie (eaux météoriques)
- taxes pour les équipements de viabilité
- intérêts hypothécaires et rente du droit de superficie
- frais de réparation et investissements
Les fais accessoires admissibles peuvent être facturés, selon le contrat de bail, d'une manière forfaitaire ou par acompte. S'agissant des locaux loués transitoirement, les frais accessoires sont associés à certaines incertitudes:
- Il manque des points de référence pour presque tous les frais accessoires liés à la location transitoire de locaux; en effet, la nouvelle affectation diffère souvent complètement de celle d'origine.
- Suivant les activités transitoires menées, les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire peuvent varier énormément d'un locataire à l'autre.
- Il manque souvent les dispositifs qui permettraient d'établir un décompte individuel de chauffage.
- Parfois, les locataires ne disposent pas tous d'un raccordement direct à l'eau courante.
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Conseils
Les contrats de bail pour les locations transitoires devraient détailler de manière précise et transparente les différents postes financiers (également les suppléments de loyers éventuels. Cette précaution permet de créer des relations de confiance et d'éviter toute prétention abusive.
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Principes généraux
Les frais accessoires pour une affectation transitoire doivent être déterminés d'une manière aussi proche de la réalité que possible. Ainsi, les écarts entre les frais effectifs et les frais facturés ne devraient pas dépasser 20 %. Les contrats de bail qui sont en fait des « arnaques », c.-à-d. qui comportent des loyers apparemment bon marché, mais qui ne spécifient pas le montant des frais accessoires, ne sont pas licites. En cas de doute, il est conseillé de consulter un expert, afin d'évaluer d'une manière aussi réaliste que possible à combien se monte la consommation d'eau, de chaleur et d'électricité pour différents types d'activités. Cette évaluation permettra de les facturer de manière différenciée.
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Cas particulier de la facture d'électricité
Dans les baux conventionnels, les frais d'électricité ne comptent pas comme frais accessoires, mais font l'objet d'un décompte spécifique entre le locataire et la compagnie qui fournit le courant.
Dans le cas des affectations transitoires, la facture d'électricité n'est plus à payer par une seule entreprise, mais doit être répartie entre toutes les unités de location. Or le partage des frais d'électricité dépend du nombre de compteurs. On connaît quelques exemples en Suisse d'affectations transitoires dans des bâtiments ne possédant qu'un seul compteur électrique central. Ne disposant pas de clé de répartition de ces frais entre les locataires, certains propriétaires ont dû les prendre à leur charge, la facture pouvant aller jusqu'à 500 000 francs par an.
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Eléments de solutions
On trouve différents modèles de répartition des frais d'électricité:
- Il faudrait examiner s'il est possible de poser des compteurs de chaleur permettant de mesurer la consommation individuelle.
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Facturation au forfait: Si les frais accessoires sont facturés de manière forfaitaire, il n'est pas nécessaire de présenter un décompte détaillé; par contre, il n'est plus possible d'exiger des frais supplémentaires. Comme il est souvent difficile d'estimer correctement le montant des frais accessoires au début des locations, nous recommandons d'introduire dans le contrat de bail une clause permettant d'adapter une seule fois ces frais après une année, à condition de présenter un décompte des frais effectifs. Si le propriétaire choisit la solution du forfait et n'inclut pas dans le bail une clause de ce type, il ne pourra pas répercuter ultérieurement sur les locataires d'éventuels surcoûts qu'il n'aurait pas comptés.
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Frais accessoires par acompte: Un facture par acompte des frais accessoires permet d'adapter chaque année les montants à verser en fonction de la consommation effective et des variations qui la caractérisent. En revanche, il faudra traiter individuellement chaque bénéficiaire de prestations dans le contrat de bail. Les divergences signalées plus haut, entre consommation facturée et consommation effective, ne doivent pas non plus dépasser 20 %.
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Electricité: La consommation d'électricité peut grandement varier d'une activité à l'autre. Si elle est minime pour un artiste dans son atelier (éclairage, radio), et moyenne pour un artisan (parc de machines), elle peut être très élevée pour un restaurant (four à pizza, cuisinière professionnelle, réfrigérateurs et congélateurs, système de sonorisation et d'éclairage).
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Conseils
S'il n'est pas possible de poser un compteur particulier pour chaque unité de location, et donc de facturer la consommation réelle, il est nécessaire de convenir dans le contrat de bail, au titre de frais accessoires spéciaux, une clé de répartition des frais entre (sous-)locataires. Cette clé doit être négociée avec toutes les parties. A cet effet, il est judicieux de consulter un électricien compétent ou un service public de conseil en énergie pour déterminer la consommation approximative de chaque unité. Ce spécialiste tiendra compte du nombre et du type d'appareils installés, ainsi que du degré d'utilisation estimé.
Une solution alternative consiste à poser des compteurs individuels certifiés conformes (on pourra éventuellement y recourir pour des gros consommateurs). Pour ce faire, il convient de déterminer la faisabilité du projet et de comparer les coûts d'installation des compteurs avec l'utilité concrète de cette opération, et ce, même si les coûts d'installation sont reportés sur les locataires.
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